04. Une bande de cons

Jerge Brannan © (Texte : Nau Quentin/Gaëtan Rogez ; Musique : Q. Nau)

Longtemps j’ai cru que l’amitié
Se retrouvait à la récré
Je compris vite mon erreur
Passant pour le souffre douleur
Le grand Thibault, le p’tit Fernand
Prenaient mes billes tout le temps
Mes chaudes larmes n’y faisaient rien
Les polissons gardaient l’butin

A plus de 2
On est une bande de cons
Plus on en veut
Moins ils sont bons nos compagnons

Quand sonna mon adolescence
J’étais en pleine effervescence
L’amour avait nom Micheline
J’aurais voulu qu’elle le devine
Le grand Raymond, le p’tit Lucien
Montrait mon acné de la main
Mes chaudes larmes n’y faisaient rien
Les deux salauds se marraient bien

A plus de 2
On est une bande de cons
Plus on en veut
Moins ils sont bons nos compagnons

L’année de mon premier emploi
La triperie du père Chaussoi
Je crus découvrir l’amitié
En me confiant à Barnabé
Le grand Léo, le p’tit Henri
Savaient les détails de ma vie
Mes chaudes larmes n’y faisaient rien
Barnabé, lui rigolait bien

A plus de 2
On est une bande de cons
Plus on en veut
Moins ils sont bons nos compagnons


Renonçant à la confession
A la présence de compagnons
Je me livre dans mes chansons
Sans aucun risque de trahison
Le grand cahier, le p’tit stylo
Savent m’écouter sans dire un mot
Mes chaudes larmes ne coulent plus
Quand aux amis ? Je n’en ai plus !

A plus de 2
On est une bande de cons
Ce que je veux
C’est mes chansons et pour de bon

Bon j’ai quand même tout près de moi
L’ami fidèle, mon petit chat
Même si c’est vrai qu’on n’parle pas
Quand je suis triste il est bien là
Cette amitié particulière
Peut faire jazzer les plus austères
Mais mieux vaut un p’tit animal
Qu’une bande de cons assez banale

A plus de 2
On est une bande de cons
Ce que je veux
C’est mon chaton

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